dimanche 15 décembre 2013

La Panthère, Rilke

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Son regard a force d’épier à travers les barreaux est si las qu’il ne peut plus rien voir
A ses yeux c’est comme s’il y avait mille barreaux, et derrière ces mille barreaux, plus rien. Plus de monde réel.
Elle tourne en cercles, de plus en plus serrés, interminablement, et ses foulées puissantes évoquent une danse rituelle autour d’un axe vital au cœur duquel toute volonté semble abolie.
De temps à autres, les rideaux qui voilent son regard s’entrouvrent et une forme vague apparaît, se glisse silencieusement à travers la masse compacte des épaules, atteint le cœur et meurt.


 
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